Artiste irlandais installé en Bretagne après avoir vécu plus de 25 ans en Normandie, James MacKeown peint le moment présent avec douceur.
Il se
dégage de la personne de James MacKeown le même sentiment de douceur que dans ses tableaux. L’homme est discret, bienveillant et chaleureux.
James MacKeown grandit entre l’Irlande, la Turquie et le Pays de Galles dans un milieu artistique et découvre la peinture très tôt dans l’atelier de son grand-père maternel, Tom Carr,
aquarelliste irlandais renommé installé à Belfast. Autodidacte, il commence à exposer ses oeuvres à l’âge de 15 ans. « J’étais accepté aux Beaux-Arts, mais le directeur m’a dit lui-même
que c’était inutile », raconte l’artiste en riant.
Dès ces premières oeuvres, James MacKeown met en place l’univers qui sera le sien tout au long de sa carrière. « J’ai toujours été attiré par l’élément intime. Dans un café, je regarde
les gens installés aux tables autour de moi. J’observe leur manière d’interagir entre eux. »
Sa
famille constitue une des principales sources d’inspiration de James MacKeown, immortalisant des instants tendres et poétiques: des enfants sur une plage au printemps, des amoureux dans
un parc enneigé, une femme cueillant une rose rouge… « Ce sont des choses dont on a tous fait l’expérience et qui ont de l’importance dans une vie. Chacun a des souvenirs de jeux dans le
bac à sable ou de journées à la plage. Un homme politique français a acheté une de mes toiles et il m’a dit que chaque soir quand il rentrait chez lui, avant de faire quoi que ce
soit, il s’asseyait devant elle et restait seul un moment à la contempler pour déstresser. »
Leur pouvoir apaisant, les toiles le doivent à l’exceptionnelle maîtrise de la lumière par l’artiste et aux symphonies de couleurs qu’il créé. (……)
Chaque jour, James MacKeown rejoint son atelier à 6h30 au plus tard. « Je me couche tard, je me réveille vers 3 heures du matin et je lis un moment. Je me lève entre 5h et 5h30. J’ai
toujours très peu dormi, je me souviens quand j’étais enfant, j’attendais que mes parents se lèvent. »
Au calme – « jusqu’à 10 heures car après je suis sans cesse déranger » – James MacKeown peint par touches feutrées des toiles dont il porte en lui le sujet parfois pendant des années. « Je vois quelque chose, mais il m’arrive ensuite d’attendre deux ans avant de faire mes premiers croquis. Mais par la suite, je peux faire une dizaine de tableaux autour du sujet. »
-Article dans Les Genevoises de Odile Habel-